Du pneu au blog

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Le 18 juin 2010

Jadis, quand les grand’mères étaient filles, il y avait les pneumatiques.

On les appelait pneu ou encore bleu. «  Je t’enverrai un  bleu », … « j’ai reçu un pneu ». C’étaient des billets en papier bleu, sortes de télégrammes à usage citadin que l’on s’envoyait quand la lettre était trop lente, souvent faute de téléphone et parce que cela dérangeait moins. En somme, c’étaient les SMS de l’époque. Et pourquoi « pneumatique » ? A cause de l’air  qui propulsait les lettres à l’intérieur de tubes souterrains  reliant tous les bureaux de poste de la capitale. L’employé de poste y glissait le bleu qui transportait ainsi à toute vitesse nos missives urgentes. Alors que les télégrammes étaient réservés aux nouvelles plus lointaines et plus solennelles, les bleus, moins chers, avaient en général une fonction  plus  triviale. Ils servaient à fixer ou à déplacer un rendez-vous, à se décommander, mais aussi à dire l’amour, un poème pressé d’arriver, des remerciements romantiques , des reproches à retardement . Ils étaient également commodes pour rompre  lâchement.
Certains les utilisaient pour dire vite  une idée à l’ami qui pouvait ainsi répondre dans l’urgence des trouvailles.Les dimensions des pneus étaient limitées par la taille même du billet bleu, heureusement.

Je vous enverrai des billets bleus.
Pêle -mêle, il y aura du sérieux et du trivial,  le plus souvent en relation avec la psychanalyse, puisque ce site lui est consacré. Vous pouvez y répondre ou envoyer un commentaire . Si votre missive apporte une idée qui m’intéresse, je la publierai sous ma responsabilité et avec votre signature. Je ne m’engage aucunement à  publier toutes les réponses mais toutes sont susceptibles de l’être.

L’exercice est purement subjectif  aucune « justice » ne présidera aux choix. Le droit à la paresse sera exercé dans toute sa rigueur. Il n’y aura ni régularité, ni hiérarchie de thèmes. Des idées comme elles viennent, et de l’actuel. Et puis on verra de quoi sera fait cet ordinaire.

RZ